Mental en carton : les Pacers n’avaient plus faim avant même d’être à table

Le 22 juil. 2014 à 12:37 par Alexandre Martin

La saison passée, les Pacers ont réalisé une entame fabuleuse en enchaînant les victoires à base de grosse défense, d’attaque efficace et d’une sorte de sentiment de puissance qui leur permettait de revenir dans des matchs très mal engagés. Puis, en deuxième partie d’exercice, les hommes de Frank Vogel se sont écroulés. On a eu la sensation que ce n’était plus la même équipe. 

Et c’est ainsi qu’ils sont passés, en une demie saison, d’équipe avec le meilleur bilan de la ligue à équipe très décevante en Playoffs. Une équipe qui a eu du mal à se débarrasser de Hawks bagarreurs mais limités, une équipe qui n’a pas fait peur une seconde au Heat. Les rumeurs sont allées bon train. On parlait de problèmes humains dans le vestiaire, de transferts finalement peu inspirés de la part de Larry Bird mais Paul George, lui, a une toute autre version qui explique très simplement la déception Pacers de cette saison :

“Avant nous avions faim, explique Paul George. Nous avons démarré l’année avec beaucoup d’appétit, avec le mauvais goût de l’année d’avant dans nos bouches et tout le monde était en mission. Une fois que nous avons commencé à gagner, le jeu devenait facile. Nous n’agressions plus nos adversaires et nous avons oublié cet avantage psychologique.”

“Nous rentrions dans les matchs en pensant que nous pouvions commencer à jouer quand nous voulions et que nous pouvions gagner de toutes façons. Nous nous sommes retrouvés avec des équipes qui nous rentraient dedans et qui étaient prêtes pour nous. Nous ne mettions plus la pression sur nos adversaires mais nous subissions cette pression de leur part et nous n’avons jamais réussi à inverser cette tendance en retrouvant cette envie que nous avions en début de saison.”

En clair : l’expression “mental de champion” n’est pas tellement d’actualité dans l’Indiana… Ce qui est arrivé aux Pacers est un phénomène assez classique. Avec le rythme NBA, il est très difficile de maintenir une grande intensité mentale sur toute une saison. Mais c’est quand même très inquiétant ! Les gars n’ont encore rien gagné, ils sont jeunes et leur “leader” déclare qu’ils n’avaient déjà plus faim avant même que les choses sérieuses commencent ?? Tout ça parce qu’ils avaient fait un gros début de saison ?? Il est clair qu’avec ce type de mental en carton-pate, les Pacers n’ont absolument aucune chance de gagner quoi que ce soit. Normalement quand on progresse mais qu’on échoue aux portes des finales (2013), on revient plus fort l’année d’après, plus motivé encore et on ne donne pas tout n’importe comment sur les trois premiers mois de saison régulière ou, au moins, quand on sent que ça commence à partir en vrille, on se ressaisit, on redresse la barre. Bref, on fait preuve de mental !

C’est d’autant plus dommage que les Pacers ont peut-être raté le coche sur la dernière saison car lors de la prochaine, il va leur falloir affronter des Cavaliers complètement métamorphosés, des Bulls qui se sont superbement renforcés, des Wizards qui commencent à faire peur et à croire en leurs chances, un Heat qui va rester compétitif même en étant moins effrayant. Paul George a beau nous expliquer que les Pacers vont repartir du bon pied et être un menace l’an prochain, on se demande bien par quel miracle cette équipe, qui a perdu Lance Stephenson et qui a montré de grosses faiblesses mentales, va pouvoir de nouveau atteindre les finales d’une conférence qui sera plus relevée.

Enfin, il est tout de même trop tôt pour tirer de telles conclusions mais cette déclaration de Paul George donne à s’interroger sur la réelle capacité de ce roster des Pacers à être un véritable candidat pour le titre. On dit toujours que la défense fait gagner des titres mais on oublie souvent que la base de tout est la solidité mentale…

Source : ProBasketballTalk

Source image : Getty Images


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