Entre deux larmes et trois tapas, Ricky Rubio s’exprime sur sa situation aux Wolves

Le 15 sept. 2014 à 14:19 par Bastien Fontanieu

Il espérait obtenir une médaille d’or avec sa sélection, à la maison, devant son public qui le chouchoute depuis tant d’années. Malheureusement, Ricky Rubio repart sans récompense et doit désormais affronter la réalité : retourner à Minnesota, sans Kevin Love.

Il avait atterri en NBA avec une hype énorme, celle d’être ce nouveau Pete Maravich, un magicien balle en main prêt à vous faire décoller de votre siège et à installer votre franchise dans les hauteurs de la Ligue. Quelques premières semaines de rêve lors de sa saison rookie, puis cette blessure au genou l’écartant des parquets pendant de longs mois, comme la fin anticipée d’un rêve éveillé aux touches remplies d’optimisme. Les coéquipiers également touchés, les embrouilles entre joueurs, les résultats décevants, et Kevin Love qui pense de plus en plus à partir : ce qui devait être un duo ultra-prometteur faisant la couverture du magazine SLAM s’est finalement transformé en machine à chiffres incapable de gagner. Trop de punchlines sur la défense de Love, le tir de Rubio, les galères des Wolves dans le quatrième quart et ce transfert il y a quelques semaines, Kevin partant rejoindre LeBron à Cleveland. En échange, des jeunes au gros potentiel comme Andrew Wiggins certes, mais un nouveau virage à prendre : celui de devenir jeune leader dans une équipe en pleine reconstruction. Son bras droit est peut-être parti, mais Ricky commence à comprendre que ses mots prendront plus d’importance face aux médias.

“J’ai beaucoup apprécié jouer avec lui, mais je souhaite jouer avec des gars qui veulent être ici. Kevin souhaite gagner, et c’est normal. Il était ici depuis six ans, sans atteindre les PlayOffs, je sais. Si j’étais dans sa situation, en étant un des meilleurs joueurs de la Ligue mais sans pouvoir participer aux PlayOffs, j’aurais aussi beaucoup de frustration. Sur ces dernières années, il y avait toujours des questions sur lui. Même quand l’équipe est bonne, tu ne peux pas empêcher les médias de parler ainsi d’un bon joueur. Tu ne veux pas y penser, mais tout le monde le fait autour de toi et on t’en parle donc c’est difficile de se concentrer. Aujourd’hui, on doit tout simplement jouer avec les joueurs qu’on a.”

Et ces joueurs, ils devront être orchestrés par le phénomène espagnol, qui a d’ailleurs jusqu’au 31 Octobre pour parler prolongation de contrat avec Flip Saunders. Encore sur son contrat rookie aujourd’hui, Ricky pourrait devenir agent-libre restreint l’an prochain si les Wolves ne prolongent pas leur pépite avant le début de la saison qui arrive. Le poste de meneur est devenu la référence à cocher immédiatement par toutes les franchises souhaitant obtenir un titre, et si Rubio n’a pas encore les épaules d’un All Star il pourrait montrer dès cette saison que les progrès sont bien là. Le résultat de longues heures de travail, ou l’amour qu’il a pour sa franchise ?

“Je suis loyal. Je veux simplement leur rendre ce qu’ils m’ont toujours donné ici : beaucoup d’amour.”

Cette saison sera déterminante pour le jeune Ricky. Après une première année excitante puis quelques déceptions créées à cause de son faible apport au scoring et dans le leadership vocal, Rubio est désormais aux commandes de sa franchise avec un nouveau coach et Nikola Pekovic à sa droite. L’heure de l’envol ?

Source : Yahoo Sports

Source image : Yahoo Sports


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