Rencontre au Adidas Store avec les Bleus : questions / réponses à la sauce TrashTalk !

Le 15 sept. 2014 à 22:11 par Leo

En cette belle journée ensoleillée dans la capitale parisienne, nos Bleus, une savoureuse médaille de bronze fièrement pendue à leur cou, effectuaient là leur retour au bercail après une campagne plus que réussie dans ce Mondial espagnol de la FIBA. Entre séances d’autographes et entretiens successifs avec la presse, TrashTalk s’est faufilé dans cette réunion médiatique très bon enfant qui respirait le sens du devoir accompli. Fil rouge concis de cette entrevue chaleureuse avec trois membres phares de cette escouade tricolore victorieuse !

Malgré un léger retard à l’aéroport, Boris Diaw et ses comparses tous de bleu vêtus font leur apparition applaudie en plein cœur de l’après-midi, au sein du premier étage de l’enseigne de leur sponsor officiel, stratégiquement située sur “la plus belle avenue du monde”. Se relayant par groupes de quatre, nos douze soldats passent tour à tour des caméras au point presse, sans oublier d’aller signer quelques présents chers à plusieurs fans venus les féliciter à l’entrée du magasin. Céline Dumerc et Sandrine Gruda ayant elles aussi tenu à accompagner jusqu’au bout leurs confrères et amis de la nation bleu-blanc-rouge, une lucarne s’entrouvre en direction d’Evan Fournier qui devient, en guise d’entrée en matière, notre première cible de la journée.

TrashTalk : “Comment t’es-tu senti dans ton rôle de sixième homme ? C’était une condition à laquelle tu t’attendais ?

Evan Fournier : Plutôt bien ! J’étais pas à plaindre. Dès le début, je savais que j’allais avoir ce rôle-là dans l’équipe. Mon rôle est monté crescendo dans cette Coupe du Monde (…) et c’est de bonne augure pour la suite.

TT : La suite justement, parlons-en. On a suivi de près ton transfert au Orlando Magic contre Arron Afflalo. Tu penses que tu auras plus d’aisance dans cette nouvelle franchise, en sachant que des nouvelles ambitions, de nouveaux défis t’attendent là-bas ?

E.F : C’est vrai qu’il va y avoir beaucoup d’attente sur moi. C’est un nouvel épisode de ma carrière qui s’ouvre, qui est très important pour moi. Orlando mise beaucoup sur moi, la franchise me l’a prouvé en venant pendant cette Coupe du Monde avec le coach et l’assistant-coach. Ils m’ont tradé contre leur meilleur joueur donc ça fout la pression. Mais j’aime ça, j’aime la ressentir.

TT : Vous êtes tous très jeunes dans ce groupe. Ça va être top de vous voir grandir ensemble non ?

E.F : C’est une situation très excitante pour nous. Je suis très content d’être là-bas, grandir avec ce groupe sera super !

TT : Et puis au niveau du climat, tout ira bien hein ?! Passer du Colorado à la Floride, y’a pire…

E.F : (rires) J’suis pas à plaindre, c’est vrai !”

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Plus loin, le plat de résistance nous attendait patiemment : Nicolas Batum. Toujours aussi bien entouré d’une horde de micros en tout genre et de toute forme, l’ailier des Blazers a terminé la compétition sur deux performances de choix au scoring alors qu’il avait semblé un tantinet frileux au commencement de la campagne ibérique. Ne l’ayant pas épargné suite au match remporté dans la douleur face à une modeste équipe iranienne et un mea culpa mérité au regard de son sprint final face à la Serbie en demi puis face à la Lituanie dans l’affrontement sanguinaire pour la troisième place, nous nous devions, envers et contre tout, d’en avoir le cœur net sur son expérience personnelle, sur ses choix stratégiques et offensifs, sur ses intentions perçues de son point de vue interne. Sans sourciller, le pavé dans la mare a rapidement été jeté…

TrashTalk : “Salut Nico ! Je vais pas te mentir car on t’a un peu égratigné là-dessus mais on aimerait comprendre : on t’a notamment vu briller de mille feux lors des deux derniers matchs où vous avez joué comme les Knicks (on ne parlera pas de leur défense bien sûr…) mais on t’as trouvé timide et peu attiré par l’attaque et le scoring dès le départ. Étais-tu en manque de confiance à ce moment-là, étais-tu en délicatesse avec ton shoot ?

Nicolas Batum : (rires quant au rapprochement avec New York) Pas du tout. S’il y a bien une chose à savoir sur moi, c’est que je ne force jamais mon jeu. Je ne le force pas et je ne le forcerai jamais ! Dans notre montée en puissance, je n’ai pas eu besoin de prendre les choses en main ; on a toujours fonctionné comme ça, c’est notre collectif qui prime et qui fait la différence. Nous sommes un groupe soudé et solide. J’ai eu 11 gars à mes côtés qui ont fait le boulot. On a réussi tous ensemble. C’est en eux que je porte ma confiance. Pas besoin d’aller s’engouffrer dans des un-contre-uns stupides… Face à la Serbie et la Lituanie, je voulais pas perdre alors j’ai senti que je devais prendre les rênes.

TT : Bien sûr, on n’est pas salauds à ce point-là chez nous et c’est notre règle n°1 : on t’a fait un mea culpa aux petits oignons derrière, histoire de nous flageller gentiment après t’avoir jugé trop vite durant cette compète’. Mais donc du coup, en te regardant faire de tels miracles, on aura droit à ce même Nicolas Batum avec Portland dès la reprise de la saison ? Ce Nico conquérant qui hausse son level comme en Demi-finales de Conférence à l’Ouest quand LaMarcus et Lillard étaient en galère face aux Spurs par exemple ?

N.B : (sourire amical, again) On me la demande souvent celle-là en ce moment. Vous verrez, vous risquez d’être surpris !”

Pour finir en beauté le récit de nos trois rencontres majeures de la journée, qui de mieux placé que Rudy Gobert ! Reconnaissable à des encablures pour les raisons évidentes que vous connaissez, le bougre de 2m18 n’a pas manqué de faire étalage de son futur avec le Jazz d’Utah à notre micro.

TrashTalk : “Hello Rudy ! Tout d’abord, quelle claque tu nous as mise tout au long du tournoi en sortie de banc avec ton énergie ! Quelle dose de confiance ce parcours remarqué avec les Bleus va-t-il t’apporter avec ta jeune équipe du Jazz ? Tu penses que ton apport va changer d’ici peu ?

Rudy Gobert : Bien sûr, l’année dernière j’étais rookie. L’important, c’était de me concentrer sur mon évolution et à Utah on m’aime beaucoup. Le staff compte vraiment sur moi, je m’entends super bien avec le nouveau coach et il compte beaucoup sur moi.

TT : Avec tes potes dans la raquette, Favors et Kanter, ça se passe bien ?

R.G : Tout se passe très bien. On est très enthousiastes par rapport au futur. J’suis très motivé pour la saison à venir.

TT : T’as eu l’occasion de déjà bien converser avec Quin Snyder, ton nouvel entraîneur ? Il t’as paru “dans ton sens”, prêt à te donner plus d’ici quelques temps ?

R.G : Yes ! Il était avec moi durant la Summer League. Il est un peu plus axé jeu européen. On s’est tout de suite très bien entendu, il m’aime vraiment en tant que personne et joueur, moi aussi, donc ça va très bien se passer.

TT : Tu penses que vous avez vos chances pour les PlayOffs dès cette année ou ça va être trop court ? Peut-être la place pour quelques surprises malgré tout, quand on a vu ce qu’ont réalisé les Suns ou Dallas qui s’est qualifié de justesse ?

R.G : On va viser les PlayOffs, ça c’est sûr. Après, on sait qu’on est une équipe très jeune sans réelle expérience donc y’aura forcément des matches où on va être un peu court à la fin. Derrière les six premières places à l’Ouest, tout est possible. On sait jamais… Mais notre objectif est de continuer à progresser et, dans quelques années, jouer les PlayOffs sérieusement.”

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Quelques rafraichissements plus tard, l’heure accordée à la presse hexagonale s’achève avec nos Bleus remerciant l’assemblée et regagnant leur bus afin de rentrer auprès de leurs proches, épuisés après ces deux semaines joyeusement mouvementées ! Un grand merci à Adidas et à nos Bleus médaillés pour nous avoir permis de participer à cet événement convivial et chaleureux.

Source images : TrashTalk

Merci également à Sophie et Valérie pour l’invitation, comparer notre envergure avec celle de Rudy Gobert ça n’a pas de prix.