Pacers – Wizards, Analyse du Game 2 : Roy Hibbert reprend la place de son jumeau maléfique

Le 08 mai 2014 à 11:19 par David Carroz

Comme depuis le début des PlayOffs, les Pacers ont rebondi après une défaite, puisqu’ils n’ont toujours pas perdu deux matchs consécutifs. Ils ont joué avec le feu et les Wizards possèdent toujours l’avantage du terrain, mais le réveil de Roy Hibbert permet à Indiana de partir à Washington à 1-1 après cette victoire 86-82. Analyse de ce match.

Ce qu’on attendait :

Même en ayant des doutes, nous avions annoncé la victoire des Pacers avec moins de 10 points, dans un match défensif avec un Roy Hibbert enfin dominant. Les Wizards n’allaient pas non plus remporter tous leurs matchs à l’extérieur pendant les PlayOffs, et Indiana ne peut pas continuer indéfiniment à foirer sa post season. Et comme en plus ils se sont débarrasser d’un de leurs chats noirs (Andrew Bynum, Evan Turner est toujours dans l’effectif), les Pacers devaient retrouver leur cohérence  pour de nouveau s’affirmer comme des prétendants au titre. Enfin au moins pour revenir dans la série et ne pas se mettre en galère, chaque chose en son temps.

Ce qui s’est passé :

Et bien Roy Hibbert (voir “Il a assuré”) a pris les choses en main et comme prévu les Pacers sont revenus dans la série sous l’impulsion de leur pivot. En sautant à la gorge des Wizards dès le premier quart temps, ils ne se sont pas laissés imposer le rythme par les coéquipiers d’un John Wall hors du coup (voir “Il a abusé”). Si Gortat a fait le taf (21 points à 10/15, 11 rebonds dont un poster sur Mahinmi) a fait le taf, Nene (14 points à 7/14, 5 rebonds) a été plus en retrait, suite à une belle torsion de la cheville en début de match qui lui a valu un séjour au vestiaire.

Heureusement pour la doublette intérieure des Wiz, David West (9 points à 3/8, 6 rebonds) n’était pas très inspiré non plus, probablement surpris de la prestation de son compère dans la raquette. Mais comme toujours il était là pour donner de la voix et recarder ses coéquipiers. À l’image d’un Paul George (11 points à 5/13, 6 rebonds, 4 passes, 2 interceptions), il doit apporter plus au scoring et moins se concentrer sur les tâches obscures. Défendre, c’est bien, puisque Trevor Ariza n’a pas vu le jour (6 points à 2/8, 8 rebonds), mais le franchise player des Pacers doit montrer plus, comme nous l’évoquions déjà hier.

Finalement le match a basculé après un jump shot de Bradley Beal (17 points à 7/15, 5 rebonds et 7 passes). Alors que les Wizards pensaient pouvoir se détacher à 5 minutes de la fin du match (77-74), Hibbert puis Paul George lançaient un 8-2 en faveur des Pacers pour reprendre l’avantage avant que George Hill (14 points à 6/12, 4 rebonds et 3 passes) ne pique la balle à John Wall pour permettre à Lance Stephenson (12 points à 3/12, 7 rebonds et 5 passes), maladroit mais omniprésent, de marquer sur un jumper. Deux possessions d’écart à 21 secondes de la fin, la messe est dite, Roy Hibbert est grand, Amen.

Il a abusé : John Wall

Après un premier match moyen (13 points à 4/14, mais tout de même 5 rebonds et 9 passes), John Wall a continué en mode arrosage hier soir. 6 points à 2/13, le meneur des Wizards n’a pas pesé dans la partie, même s’il a distribué 8 assists. Les systèmes défensifs des Pacers qui l’avaient déjà bien gêné pendant la saison régulière l’handicape encore pendant cette série, surtout lorsque Paul George s’occupe de lui.

Mais en PlayOffs, on attend de “Jean Mur” qu’il soit capable d’élever son niveau de jeu, car cette capacité à faire gagner une équipe même dans un jour sans, c’est ce qui fait la différence entre un bon joueur et une star. Il doit atteindre ce statut. Plus que tous ses coéquipiers, c’est lui qui porte les espoirs de la franchise sur ses épaules. Les Wizards ont besoin qu’il fasse la différence et qu’il crée du jeu, en imposant un rythme qui convient à Washington. Cette contre performance l’a prouvé.

Il a assuré : Roy Hibbert

Enfin !  Le pivot des Pacers retrouve son basket. Agressif dès le début du match, concentré et concerné, il s’est impposé dans la raquette, à tel point que nous avons cru glisser dans une faille spatio-temporelle nous renvoyant au printemps dernier quand il maltraitait les intérieurs du Heat. Est-ce les discussions avec ses coéquipiers ou le départ d’Andrew Bynum qui ont créé le déclic chez Roy Hibbert ? En tout cas, avec 28 points à 10/13 (et 8/8 aux lancers francs), 9 rebonds et 2 contres, il a marqué presque autant que sur les 8 matchs précédents (29 points) et surtout permis à Indiana de remporter ce match. Sans oublier qu’il a également bien défendu, ce qu’on lui demande avant tout. La fin de l’Hibbert-nation ?

La citation du match :

Avant tout, il a pris la décision qu’il allait élever son niveau de jeu et quelques fois vous avez un match où la balle rebondit de votre côté ou les couvertures vous laisse comme le joueur libre. Des fois non. Nous n’avons pas demandé plus de systèmes pour Roy ce soir que lors des autre matchs. C’est ce qui est remarquable. Il l’a fait lui même. Quand vous jouez à un certain niveau, la balle vous trouve. – Frank Vogel après la prestation de Roy Hibbert.

Et maintenant ?

Comme face aux Hawks, Indiana a rebondi immédiatement. Pour autant les Wizards gardent l’avantage du terrain acquis lors du Game 1, et les Pacers vont devoir cravacher pour reprendre cet avantage. Surtout qu’ils ne pourront pas forcément compter sur un tel apport offensif de Roy Hibbert, même s’il retrouve enfin son niveau de jeu des PlayOffs derniers. Paul George et David West doivent apporter beaucoup plus, surtout offensivement. Car si John Wall se réveille en rentrant à Washington, il faudra que les leaders soient là pour compenser parmi les hommes de Vogel. La suite vendredi à D.C.

Game 3 : Pacers @ Wizards, vendredi 9 mai 8:00 pm (samedi 10 à 2h en France)

Game 4 : Pacers @ Wizards, dimanche 11 mai 8:00 pm (lundi 12 à 2h en France)

Game 5 : Wizards @ Pacers, mardi 13 mai 7:00 pm (mercredi 14 à 1h en France)

*Game 6 : Pacers @ Wizards, jeudi 15 mai (horaire non défini)

*Game 7 : Wizards @ Pacers, dimanche 18 mai (horaire non défini)

*si nécessaire

 

Source image couverture : USA Today Sports