“Bosse tes putains de lancers”, Kevin Durant, partisan du hack-a-tocard

Le 25 déc. 2015 à 09:59 par David Carroz

Interrogé sur la stratégie du hack-a-bidule, Kevin Durant n’y est pas allée avec le dos de la cuillère pour donner son avis, fustigeant la nullité des mecs victimes de cette technique peu glorieuse. Mais toujours plus que l’adresse au lancer franc des cibles de telles fautes intentionnelles.

On le sait, la NBA se pose la question d’un changement de la règle qui consiste à envoyer sur la ligne de faute des joueurs peu doués dans cet exercice. Bien entendu, il ne s’agit pas d’avantager des gars incapables de réussir un des gestes les plus simples du basket, mais plutôt de ne pas ralentir le rythme des rencontres ou ennuyer le téléspectateur avec des fins de match à rallonge, où les maçons du coeur construisent des murs entiers de briques sur leurs lancers. Mais il existe une solution beaucoup plus simple comme le préconise Kevin Durant : se sortir les doigts du cul et bosser, les progrès suivront.

Si tu ne veux pas être victime du hack, bosse tes putains de lancers-francs. C’est clair, que ce soit du hack-a-Shaq ou du hack-a-n’importe qui, c’est pareil. Bosse tes lancers ! Tu as tout le temps pour ça. – Kevin Durant.

Forcément, quand on tourne à 88,1% en carrière et 88,5% cette saison dans un tel exercice, on peut fanfaronner. Mais s’il possède une telle adresse sur la ligne des lancers francs, cela ne tombe pas du ciel et K.D. a certainement enchainé quelques séries depuis sa jeunesse afin d’être à l’aise dans son geste. Un boulot à la portée de tous. Bien sûr, on ne demande pas à tous les joueurs d’arriver à de tels chiffres, cela serait trop demander à quelques individus. Mais galérer pour mettre un tir sur deux dans cette situation est tout de même pas loin de la faute professionnelle et du foutage de gueule, à l’image des parpaings encore envoyés dernièrement par DeAndre Jordan ou Andre Drummond pour ne citer que deux des plus célèbres ouvriers du bâtiment de la Ligue. Malheureusement, tant que de tels joueurs ne progresseront pas, les équipes continueront de tenter de les envoyer sur la ligne le plus souvent possible, comme le prouvent les derniers chiffres. En effet, si on prend l’exemple du pivot des Clippers, son nombre de lancers francs tentés par saison est en constante augmentation. Et cela ne vient pas du fait qu’il soit inarrêtable, mais plutôt de l’efficacité – la plupart du temps – de la stratégie. Alors que la saison dernière il avait fait 471 fois le voyage sur la ligne en 82 rencontres, il a fait le même chemin à 231 reprises en 29 matchs cette année. Le tout pour une réussite inférieure à 40%. Reste à savoir si Kevin Durant a tenu le même discours à Steven Adams, certes meilleur que DeAndre, mais qui ne tourne qu’à 54,1% de réussite dans cet exercice depuis le début de sa carrière.

Alors oui, voir des fautes intentionnelles qui cassent le rythme des matchs peut souler. Mais Kevin Durant a raison : ce n’est pas une raison pour avantager les tocards du lancer-franc. Si la règle doit changer, il faut absolument qu’elle reste pénalisante pour de telles chèvres. Les mecs n’ont qu’à taffer.

Source : NBC Sports

Source image : melty.it


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