Monstrueux Dwyane Wade : le patron sort sa cape et anéantit les Hornets dans le money-time !

Le 30 avr. 2016 à 05:22 par Bastien Fontanieu

Il était attendu, de pied ferme. Mieux, il était appelé, en galère. Dans un match décisif où le Heat avait besoin d’un guide pour repartir avec la victoire, c’est le boss de Miami qui a fait le boulot au finish : vintage, mais tellement bon.

Cela faisait longtemps qu’on ne l’avait pas vu aussi sale, tiens ! Sale, clutch, patient, possédé, partout, sorte de mix entre 2006 et 2009, avec une pincée de 2011 et la patience de 2015. Hier soir à Charlotte, la pression était énorme pour lui et son équipe, les hommes de Steve Clifford faisant tout leur possible afin de faire chuter l’ogre floridien. Et c’était d’ailleurs assez bien parti en toute fin de rencontre, avec un Kemba Walker totalement possédé, une défense du Heat moins solide et une avance de plus de dix points qui commençait à s’effriter. Doucement mais sûrement, le public se mettait à rugir de toutes ses forces pour renverser la vapeur, ce genre de rencontre où seuls les plus grands peuvent faire la différence. Et en voyant Joe Johnson, Luol Deng et compagnie demander de l’aide dans les dernières minutes du match ? Erik Spoelstra a utilisé sa carte ultime, all-in : filer la gonfle à Wade, et laisser le futur Hall of Famer gérer le reste. Une sorte de hero ball peu apprécié chez le Heat depuis plusieurs mois, mais qu’il fallait bien utiliser dans ce cas précis. Car avec une défense adverse trop en place, une Time Warner Cable Arena sur le point d’exploser et des points impossibles à gratter, seuls les exploits d’un homme pouvaient décider de l’issue de la rencontre.

Et la dernière minute du match sera une véritable leçon d’expérience, de sérénité, de clutchitude, de sang-froid, d’arrogance, de vigilance, de tout ! Déjà, avec deux petits points d’avance et seulement 50 secondes à jouer, Wade rentrera… son premier trois points, depuis décembre dernier ! Une bombe phénoménale pour calmer les intentions de Kemba et ses copines, le meneur répondant avec un superbe caviar pour Al Jefferson et quarante secondes à jouer. On doute de moi ? Très bien. Possession suivante, trois-points d’écart donc, et une action mal embarquée qui se termine avec un semi-jeu au poste sur Courtney Lee. L’arrière de Charlotte défend parfaitement, mais le bagage offensif de Dwyane est trop large et son expérience trop grande : en déséquilibre total, le numéro 3 rentre un fade-away affolant et trashtalk un pauvre fan du premier rang. En l’espace de 20 secondes, Flash fait de l’arène des Hornets sa salle de jeu, une cours de récréation où les souvenirs de ses plus belles années resurgissent. Et parce que ce serait trop court de finir ainsi ? Walker prend la balle derrière le temps-mort et part vers l’arceau, activant par conséquent le sixième sens de Wade. Le vétéran lâche son défenseur, monte avec le meneur et scotche son lay-up sur la planche, non monsieur. Pas cette fois, pas ce soir. Il y aura bien un Game 7 à Miami, il n’y aura pas de fin de saison ce soir. Une démonstration de force, de puissance et de concentration qui laissera la quasi-totalité du public sur le cul, pendant que les réseaux sociaux chantaient à la gloire du numéro 3.

23 points, 6 rebonds, 4 passes, 2/2 du parking (!), 2 interceptions et 3 contres en 37 minutes : la dernière était la plus belle, mais le chef d’oeuvre était global. On nous répète souvent que les Playoffs sont réservés aux bad boys, Wade nous a rappelé qu’il ne faisait pas que discuter à cette table, il y sert à manger quand il veut.

Source image : Zimbio


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