L’Avis du Psy – S05 Épisode 9 : LeBron James a le seum, même les arbitres sont contre lui

Le 29 déc. 2017 à 14:52 par Giovanni Marriette

LeBron James
Source image : youtube

Saison 5. Déjà… Comme le temps passe vite pour un Psy ayant à l’époque fait ses classes en découvrant des énergumènes comme Lance Stephenson ou J.R. Smith, un petit gars ayant eu l’idée d’ouvrir un cabinet un soir de juin 2013 après une action qu’il estima être un marcher non-sifflé de Ray Allen. Cinq ans et plus de 110 consultations plus tard, le Psy rouvre donc sa porte pour une nouvelle session de huit mois, lors de laquelle il recevra chaque vendredi les âmes les plus en peine de la Ligue. Blessés de longue date, cerveaux dysfonctionnels, motivations à retravailler, tout y passera cette saison et c’est avec un grand honneur que le Psy vous invite dès à présent dans le cabinet le plus… bizarre de la profession. Allez, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

John WallJohn Wall
Boule et Bill ont une grande gueule, épisode 4512. On connaissait la propension de Johnny et ses potes à ouvrir grand leur boîte à camembert en n’assumant que rarement leurs propos, et on en a malheureusement une nouvelle preuve cette année. Propriétaires d’un moyen bilan de 19-16 alors que beaucoup d’observateurs les imaginaient suffisamment armés pour aller titiller Cavs et Celtics au sommet de l’Est, les Wizards déçoivent aussi souvent qu’ils parlent. Le dernier craquage de Jean Mur et ses lanceurs de briques ? Selon le meneur censé dominer la Ligue, les Sorciers n’en auraient que pour leurs stats et s’en foutraient pas mal des “petites équipes”. Résultats ? Défaite face aux Hawks, branlée face aux Nets, on en passe et des meilleures, et l’équipe qui devait devenir inarrêtable au retour de Wall est tout simplement rentrée dans le rang. Bien malheureux pour la “meilleure franchise de l’Est” et pour le “meilleur backcourt de NBA”, qui a finalement le mérite de nous faire rire à défaut d’être capable de gagner trois matchs de suite.

Kawhi LeonardKawhi Leonard
Dieu qu’elle est dure cette saison 2017-18. Tout d’abord laissé aux bons soins de l’infirmière pendant une période que l’on jugera un peu longue, Kawhi Leonard a finalement remis le short… mais semble bien loin de la forme qui devait faire de lui un candidat au trophée de MVP. Trois lettres beaucoup trop souvent remplacées par d’autres ? DNP, et un moral qui s’affaiblit de jour en jour… pour un patient qui ne sourit déjà pas beaucoup lorsqu’il est heureux. par chance les Spurs font le taf sans leur franchise player, effroyable pléonasme, mais cet opus semble définitivement à ranger dans les actes manqués pour Kawhi, du moins la première partie de saison. Faudra être prêt pour son premier 44/12/9 en février, mais pour l’instant Kawhi fait la gueule et pour une fois, le n°2 des Spurs a une bonne raison. Allez, prudence est mère de sûreté, et les vrais finiront la phrase.

Rajon Rondo
Rajon Rondo
Voilà quelques semaines que le Psy n’avait pas eu besoin d’enfiler son costume de spécialiste en schizophrénie, et Rajon Rondo est évidemment le patient idéal pour rouvrir les bouquins. Débarqué à New Orleans afin de fournir les caviars à la paire d’intérieurs la plus badass vue depuis bien longtemps en NBA, l’ancien yorkshire des Celtics devait s’imposer comme le troisième homme d’un monstre à trois têtes indéfendable. La mauvaise nouvelle ? Rajon n’a pas toujours l’air concerné. La bonne ? Quand il l’est, c’est d’un niveau all-time sur le parquet, comme il y a deux jours lorsque le fifou a lâché… 25 passes décisives en 30 minutes sur le nez de pauvres Nets ayant à peine réussi à atteindre le même chiffre en s’y mettant à douze. C’est donc ce que le Psy a tenté de comprendre avec son patient, le pourquoi du comment de cette bipolarité. Un éclat de rire de Rajon comme seule réponse, c’est pas demain qu’on comprendra le bonhomme.

Evan FournierEvan Fournier
Alleluia, le Magic a gagné un match de basket cette nuit, mettant fin à une – déjà – deuxième série de neuf défaites cette saison. Un automne violent après les fausses promesses de la fin octobre, un hiver qui s’annonce compliqué et un printemps qui ne le sera sans doute pas moins, voilà à quoi doit s’attendre Evan Fournier. Seul joueur de NBA à perdre autant de touffes de cheveux que de matchs de basket depuis deux mois, Evan Mehdi se pose ainsi beaucoup de questions sur la trajectoire à donner à sa carrière. Peut-il seulement continuer à évoluer aux côtés d’un mec gêné par ses propres cheveux et d’un Croate plus intéressé par le Shaqtin’ A Fool que par la victoire ? Aux côtés d’un intérieur monténégrin qui attaque mais ne défend pas et d’un pivot congolais qui n’attaque pas et qui défend de moins en moins ? La saison s’annonce très longue pour Vavane, mais don’t worry le cabinet reste ouvert H24.

Derrick Rose
Derrick Rose
C’est en lisant la dernière interview du patient Rose que le Psy s’est rendu compte qu’il y avait bel et bien un problème avec le MVP 2011. “Je ne suis pas en dépression”, une déclaration qui traduit évidemment… que Derrick Rose est en dépression. Faut pas nous la faire au cabinet, on connaît quand même notre métier. La plus grande peur de Derrick ? Rechausser les sneakers et se rendre compte que même Jose Calderon est plus efficace à la mène des Cavs, en sachant que le poste de meneur titulaire sera très bientôt squatté par un certain Isaiah Thomas. Ça parle de retour dans un futur proche pour Derrick Rose, le mec est même listé en day-to-day depuis bientôt quinze jours, mais le mal semble bien plus profond que ça, à savoir assumer le fait de devoir se retrouver troisième meneur d’une franchise à peine six ans après avoir été le meilleur joueur de la Ligue. Ascenseur émotionnel level un million, tu m’étonnes que le mec fait du boudin.

Blake GriffinDoc Rivers
A l’aube du retour du rouquin sur les parquets, il était essentiel d’organiser une rencontre avec le Psy. Histoire de le prévenir de ce qui l’attend, parce que là-aussi le choc risque d’être rude. Avant sa blessure ? Blake Griffin se remettait difficilement du départ de Chris Paul mais voyait les arrivées de Pat Beverley, Milos Teodosic, Lou Williams ou Danilo Gallinari lui mettre un peu de baume au cœur ? Il faudra désormais qu’il fasse avec la compagnie de Jawun Evans, C.J. Williams, Sindarius Thornwell et Jamil Wilson, le tout drivé par Austin Rivers en meneur titulaire. Yolo time, pas sûr que Blakounet ne supporte l’amplitude thermique au Staples Center et on conseille du coup à tous les membres du staff des Clippers de se tenir éloignés d’un homme qui a parfois eu le crochet facile. A suivre de très près hein.

James HardenMarcus Smart


Allez hop, on ressort les dossiers. Aussi exceptionnel que puisse être le Barbu lors de 95% de ses prestations, il n’empêche que 95% est aussi le pourcentage de fois où le bonhomme perd tout sens commun lorsque la température monte. Ici ne sera pas le lieu d’un quelconque débat sur du faute ou pas faute, mais plutôt l’espace dans lequel le Psy tente de comprendre comment un artiste aussi doué peut égarer son cerveau quand la pression s’accentue. On l’a vu lors des Playoffs 2016, on l’a constaté face aux Spurs en 2017, et voilà que la simple présence (et la filouterie) de l’un de ses bodyguards préférés lui fait encore perdre les pédales. Merci pour le sketch de la nuit, le papier est déjà réservé pour le Journal de l’année 2017, sauf que le Psy commence à être en manque de solutions face à une telle série de chokes. Vivement le mois de mai tiens, on va encore se marrer.

Kentavious Caldwell-Pope
Scofield
La consultation lolesque du jour. Débarqué vénère au cabinet, Kentavious a avoué au Psy en avoir plus que marre des brimades de ses camarades, déposant chaque soir de match des oranges dans le casier de leur teammate. Obligé de porter un bracelet pas vraiment swag et dormant chaque soir en zonzon à cause de conneries à répetitions, KCP est la victime quotidienne des vannes des gamins de son vestiaire et il commence tout simplement à en avoir ras-le-bol. Dommage pour lui, le Psy était d’une humeur comique après avoir vu la fin de match entre les C’s et les Rockets et c’est sur le ton de la plaisanterie qu’il a demandé à son patient comment se portaient Theodore Bagwell et Fernando Sucre, avant de chercher à savoir si le maton Bellick était si odieux qu’on le disait. Des remarques qui ont évidemment fait mouche  en direction d’un homme qui n’affectionne apparemment pas le trashtalking de taulard, et qui a finalement tourné les talons alors que le Psy avait quand même fait l’effort de délocaliser le cabinet à L.A., puisqu’on rappelle que le foufou n’a pas le droit de s’éloigner à plus de cinq kilomètres de Los Angeles. Ça vaut le coup de faire des efforts tiens.

Russell Westbrook
Russell Westbrook
Consultation bactériologique, nouvel épisode. Enfin lancé, semble-t-il, dans cette saison 2017-18, Russell Westbrook a interpellé le Psy suite à de trop nombreux coups de chaud sans jamais prendre le temps de s’hydrater. Le patient le plus fou de la saison passée reprendrait-il la même potion qui avait fait de lui un historique recordman ? Il semblerait bien que oui et le Psy a tenu à mettre en garde un homme qui met chaque jour sa vie en danger en ingérant toutes sortes de potions magiques lui permettant d’être à la fois le joueur le plus rapide, le plus violent et le plus motivé de toute la NBA. Le mois de décembre à peine terminé, il serait bien utile de s’économiser, notamment du fait de la présence à ses côtés – et c’est une nouveauté – de deux joueurs capables de faire le taf quasiment aussi bien que lui, j’ai nommé Paul George et Steven Adams. Allez Russ, faut souffler un peu, faudrait pas nous claquer dans les doigts à 35 ans…

LeBron JamesPleurs, larmes
C’est en courant que LeBron James a rejoint le cabinet au lendemain du Christmas Day, certain de trouver une oreille attentive à ses angoisses. En tête de liste de celles-ci, le sentiment de s’être fait voler son Noël par les arbitres de Warriors-Cavs, ces derniers ayant omis de voir que Kevin Durant avait apparemment d’autres règles du jeu que nous en tête. Il est pas bien le LeBron. Déjà que les mecs en face s’allient afin d’être quasiment imbattables, voilà que les refs roulent aussi dans le sens du vent, rendant une victoire face aux Dubs pratiquement impossible sans tricher. Déjà que certains Durantix (voire Hardenix) tentent de contester l’hégémonie du Roi sur cette saison, voilà que la brindille qui lui sert de concurrent devient l’ami des hommes en gris. Il en râlé des kilomètres depuis bientôt quinze ans le King, mais cette fois-ci le Psy veut bien lui donner raison, autant donner la bague tout de suite à GS et qu’on en parle plus. passons directement à la Draft, envoyons Luka Doncic à Dallas et faisons de Frank Ntilikina le meilleur sophomore de l’histoire des Knicks, on gagnera du temps.

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.