Jerry Colangelo a donné son avis sur la défaite de Team USA : alors, théorie du complot ou gros coup de karma ?

Le 18 sept. 2019 à 11:46 par Maxime Thoinnet

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La défaite de Team USA au Mondial a fait énormément de bruit aux États-Unis. Tout le monde a donné son avis sur la fameuse “Équipe C”, sur l’absence des superstars et sur le fait que le reste du monde est revenu au niveau des Cainris. Et cette fois, c’est Jerry Colangelo, le dirlo de Team USA, qui a dit tout ce qu’il pensait de ce tournant dans le basket américain.

Après la pire performance de leur histoire (septième place), on peut dire qu’il y a eu un paquet de répercutions sur la fame de Team USA. Et ça, leur directeur depuis 2008 n’a pas l’intention de faire l’impasse dessus. Pour lui, ce qui est arrivé cet été est “grave”, et ce sont avant tout les blessures qui ont faire perdre les États-Unis, notamment celle de Kyle Kuzma juste avant le départ en Chine et celle de Jayson Tatum lors du premier tour face aux Turcs. Selon Colangelo, si ces deux tireurs d’élites avaient été dans l’effectif, Team USA aurait fait un tout autre quart de finales face aux Bleus et serait même peut-être allé chercher l’or. Sauf que voilà, derrière ses excuses, on peut quand même voir un peu de rancœur pour les girouettes de l’été, poke James Harden, Damian Lillard, Anthony Davis, mais aussi Marvin Bagley ou De’Aaron Fox.

“Je crois que si nous n’avions pas eu ces blessures, nous aurions gagné. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.”

En même temps, la plupart des refus seraient liés au fait que le tournoi s’est déroulé quelques semaines seulement avant l’ouverture des camps d’entrainement NBA. On peut comprendre qu’un Kawhi Leonard ou qu’un Steph Curry n’ai pas envie de se faire une cheville juste avant une saison comme celle à laquelle on va avoir droit. Toutes les franchises veulent être armées jusqu’aux dents pour faire la course au titre. Mais malgré tout, Colangelo a rejoint son sélectionneur Gregg Popovich et ne s’est pas caché derrière l’excuse “nous n’avions pas la meilleure équipe”. Il a d’ailleurs avoué à Sports Illustrated que le reste du monde avait largement augmenté son niveau, et que désormais, s’ils ils ne ramènent pas une équipe du turfu, les USA ne doivent plus se sentir intouchables.

“La déception que je ressens ne vient pas des gars qui ont dit qu’ils ne joueraient pas. Ce sont ceux qui ont dit qu’ils le feraient, puis ils ont reculé. Le basket-ball est le sport d’équipe par excellence. Plus les joueurs se connaissent sur le terrain, mieux c’est. Regarde les gars en Espagne, en Argentine. Luis Scola a joué pour l’Argentine. Il a 39 ans, il a joué comme s’il avait 20 ans. Manu Ginobili était là, il a dit à Gregg Popovich qu’il était si fier des Argentins… il faut donner crédit au reste du monde.”

Aujourd’hui, les superstars ne peuvent plus se permettre de refuser l’invitation de la sélection nationale s’ils veulent repartir avec l’or. Pour les Jeux Olympiques de 2020, Colangelo compte bien faire une sélection très minutieuse afin d’emmener les meilleurs joueurs du monde en mission reconquête de la suprématie. Il n’a d’ailleurs pas hésité à préciser que deux/trois joueurs de cette année avaient déjà gagné leur ticket pour la sélection olympique, comme Kemba Walker et Donovan Mitchell par exemple, qui ont été les deux grand leaders de cette équipe. Quant au cas de ceux qui ont refusé au “dernier moment”, Jerry a déclaré que “leurs cas seront évalués individuellement”… Sacrée ambiance.

Lors du Mondial en 2022, Jerry Colangelo sera dans la dernière année d’un contrat qui l’a lié pendant 14 ans à Team USA. On peut comprendre alors que, pour ses dernières années, il aimerait bien décrocher une ou deux médailles.

Source texte : Sports Illustrated