Nicolas Batum reverdit en plein hiver : perdu pour le haut niveau en septembre, en pleine bourre en janvier, le MVP 2021 n’est plus très loin

Le 06 janv. 2021 à 11:10 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

Décisif contre les Suns il y a quelques jours et auteur de 21 points cette nuit face aux Spurs, Nicolas Batum confirme son renouveau et prouve en ce début de saison qu’il lui reste pas mal de basket dans les mains. Le genre de story qui donne le smile après une fin d’aventure particulièrement difficile à Charlotte. Tellement difficile que Nico flippait pour la suite de sa carrière.

Avant son arrivée aux Clippers, Nicolas Batum faisait partie de ces joueurs qui avaient un peu disparu de la circulation. Prolongé par les Hornets pour cinq ans et 120 millions de billets verts à l’été 2016 (un an après son arrivée via un transfert en provenance de Portland), il était rentré dans la catégorie des joueurs largement surpayés après deux bonnes premières saisons à Charlotte, prenant le rôle de chauffeur de banc au sein d’une franchise faisant du développement des jeunes sa grande priorité. Sorti de la rotation par James Borrego, qui était arrivé sur le banc en 2018 pour prendre la succession d’un Steve Clifford viré, Nico voyait de moins en moins la couleur du parquet. Blessé au début de la saison 2019-20, Batum n’a finalement totalisé que 22 apparitions pour trois petites titularisations, tournant à des moyennes anecdotiques de 3,6 points, 4,5 rebonds et 3,0 passes en 23 minutes de jeu. Le genre de production qui indique souvent que la fin de carrière est proche. Et justement, c’est ce que craignait le Frenchie quand les Hornets ont décidé de le couper au cours de la dernière intersaison après qu’il ait décidé d’activer sa player option à 27 millions de dollars, tout ça pour faire de la place au gros salaire de Gordon Hayward, recruté à travers un deal de 120 millions sur quatre ans.

“S’ils me laissent partir, peut-être que c’est la fin” a déclaré Batum à l’insider de Yahoo Sports Chris Haynes sur Posted Up. “J’avais un peu peur car je pensais à ça. On ne sait jamais. Chaque année, il y a la Draft avec 60 nouveaux joueurs qui arrivent et qui sont jeunes. Avec ce que j’ai montré les deux dernières saisons, je ne pensais pas qu’une équipe allait me faire confiance et croire en moi.”

Sauf que beaucoup de contenders se sont rapidement penchés sur son dossier, la preuve qu’il possédait encore une certaine cote au sein de la Ligue malgré ce qu’il a traversé en Caroline du Nord. Parmi eux ? Les Clippers, qui ont finalement recruté Nico et qui sont aujourd’hui très contents de l’avoir dans leur effectif. Parce que Batum fait vraiment le taf, apportant toutes ces petites choses qui aident le collectif à tourner. Cette nuit face aux Spurs ? 21 points, 9 rebonds, 3 passes décisives, 1 interception, 1 contre à 8/12 au tir dont 2/5 de loin et 3/3 aux lancers francs, bienvenue en 2016. Dimanche sur le parquet des Suns ? 14 points et 3 passes à 5/9 au shoot avec le 3-points dans le corner qui tue le match à 12 secondes de la fin. Dès la première apparition officielle de Batum sous le maillot des Clippers, dans le derby de la Cité des Anges lors de l’Opening Night, on a vu qu’il pouvait se montrer très utile et ça se confirme, lui qui profite notamment de l’absence de Marcus Morris (et de Paul George contre San Antonio) pour s’illustrer. Dans un rôle de facilitateur qu’il apprécie tout particulièrement, présent en défense et adroit de loin, Batum rappelle à tout le monde sa polyvalence, lui qui tourne cette saison à 10,3 points (52,8% au tir, 44,8% du parking, 92,9% aux lancers), 6,1 rebonds, 2,9 assists, 0,9 interception et seulement 0,9 perte de balle, tout ça en presque 30 minutes de jeu par soir et huit titularisations. Très très propre. Clairement, Nico fait plaisir à voir et représente l’une des belles surprises de ce début de saison car il faut bien l’avouer, on ne s’attendait pas à une telle production. Mais à 32 ans, Batum a retrouvé une vraie place au sein d’une équipe où il se sent particulièrement à l’aise.

“J’ai décidé de choisir les Clippers car j’ai eu l’impression que mon jeu pouvait correspondre à ces gars-là. Je laisse le jeu venir à moi. J’ai des grands joueurs autour de moi, deux joueurs qui font partie du Top 10 ou du Top 15 de la NBA dans mon équipe. C’est super de jouer avec ce genre de gars. Ty Lue est un super coach et tous les gars sont incroyables. C’est une belle situation pour moi. […]

Les Clippers veulent que je redevienne moi-même. J’ai beaucoup le ballon en main au début des systèmes et dans le but de créer pour les autres, afin d’éviter que Kawhi et PG reçoivent le ballon trop souvent pour dribbler. C’est ce que j’ai fait toute ma carrière, sauf au cours des deux dernières années.”

Ne faisant plus partie du projet Hornets, Nicolas Batum a retrouvé son jeu ainsi que le plaisir de contribuer dans une équipe compétitive. Et ça, ça faisait quand même très longtemps que ce n’était pas arrivé. On espère que ça va durer et on surveillera son rôle quand Marcus Morris reviendra, mais difficile de demander mieux comme débuts. 

Source texte : Posted Up