Damian Lillard l’assassin, Volume 2 : son game winner face au Thunder en 2019, le trashtalking déguisé en shoot

Le 28 sept. 2023 à 10:39 par Giovanni Marriette

Source image : NBA League Pass

Quatre ans après un premier accomplissement de type très clutch face aux Rockets, Damian Lillard remettait donc ça face au Thunder. Et dans ce tir il y avait tout simplement tout. Tout. Tout ce qui nous plait dans ce sport. Petit aperçu, par ordre alphabétique.

A comme Au revoir : une fois la cinquantaine atteinte, une fois la victoire puis la qualification validées et avant l’étreinte des coéquipiers… il y a ce signe de la main, à destination du banc du Thunder. Masterpiece de trashtalking, on peut difficilement faire mieux en la matière.

The Shot & The Wave: Blazers’ Damian Lillard waves the Thunder out of the Moda Center after deep game-winner pic.twitter.com/OBFvgDCgo2

— Ben Golliver (@BenGolliver) April 24, 2019


B comme Blazers : la franchise de cœur de Damian, celle qui lui a offert SA scène, celle qui a aussi profité des talents de cet acteur si différent pendant onze saisons.

C comme Curry : comme Seth Curry. Car si Damian Lillard a shooté, Seth, lui, savait.

On parle beaucoup du buzzer beater de Damian Lillard

Mais parlons de cette séquence quand Seth Curry a fait savoir au banc de OKC que Dame allait les renvoyer chez eux avant mêmeque Dame ne prenne le shoot.😂

Son regard à la fin.😭pic.twitter.com/QJK1VmbHOC

— Dame Time🇫🇷 (@LillardNationFR) April 23, 2023


D comme Dix : dix tirs à 3-points inscrits. Juste pour vous rappeler qu’avant d’inscrire ce bête de tir, Lillou en avait planté neuf autres. Y’a des soirs comme ça.

E comme Enes Kanter : le pivot titulaire des Blazers cette année-là en Playoffs. Et les vrais se rappellent de son Game 1.

F comme Finales de Conf : après avoir passé l’obstacle Thunder, les Blazers iront taper les Nuggets en 7 grâce au C.J. McCollum Game, et n’échoueront qu’en finale de conférence face aux Warriors. Leur meilleur résultat durant l’ère Lillard.

G comme George : la victime de ce shoot incroyable, celui qui a pris la bourrasque en pleine tronche. Celui qui avait pourtant lâché le match qu’il fallait (36 points à 14/20 au tir), mais celui qui restera comme le paillasson de Damian Lillard en ce 24 avril 2019.

H comme Histoire : un tir rentré dans l’histoire, et considéré par nombres d’observateurs comme l’un des plus gros tirs all-time en Playoffs. Au même titre que The Shot de Jordan en 1996, que le tir de Ray Allen en 2014 ou celui de Kyrie Irving en 2016.

I comme Insolence : de 2014 à 2018 l’insolence portait un nom, Stephen Curry pour ne pas le nommer, mais en ce 24 avril 2019 c’est un tir qui prend place dans le dico comme définition de ce mot.

J comme Jamais : car on ne retrouvera probablement jamais cette combinaison de facts, hissant un simple tir au Panthéon de ce sport. La rivalité entre équipes, entre joueurs, un match à domicile, un tir aussi lointain, qui valide la barre des 50, qui donne lieu à une célébration all-time… le scénario est parfait. Par-fait.

K comme Kawhi : comme Kawhi Leonard, qui 18 jours plus tard… imitera Damian Lillard avec un shoot incroyable face aux Sixers. Y’a pas le trashtalking, y’a pas de tir du logo ni 50 pions au final, mais c’est un Game 7, et ce shoot est iconique. 18 jours, deux des plus grands moments de l’histoire des Playoffs, tout simplement.

L comme Logo : parce que si c’était un joueur lambda ça aurait été un tir lambda, mais comme c’est Damian Lillard il a fallu qu’il décoche sa flèche à plus de onze mètres.

M comme Meichel : comme Nicolas Meichel, rédacteur en chef du site de TrashTalk. Que j’ai personnellement appelé ce matin là à 5h, pour lui poser cette question : “bon, on fait qui maintenant ?”

N comme Nuggets : comme l’adversaire suivant pour les Blazers. Une série en sept matchs, magnifique série, lors de laquelle Damian Lillard sera plus en retrait mais lors de laquelle, aussi, ses coéquipiers sembleront enfin lui offrir l’aide dont il a besoin. 4 prolongations lors du Game 3, un C.J. McCollum exceptionnel au Game 7, direction les Finales de Conférence.

O comme Oklahoma : car cette nuit-là c’est toute une ville qui fut éteinte par Damian Lillard. 1 425 695 habitants qui font la gueule à cause de toi, sacrée performance. La bonne nouvelle ? C’est que si on en a fait des caisses sur ce tir et sur la potentielle “explosion de la franchise à cause de Lillard”, c’est surtout depuis ce tir que le Thunder a pu… repartir de plus belle sur un projet on ne peut plus excitant. Reculer pour mieux sauter ?

P comme Playoffs : une performance qui rappelle aussi que les Playoffs et la saison régulière en NBA sont… deux sports différents. Pas le même jeu, pas les mêmes émotions, pas les mêmes souvenirs.

Q comme Quatrième : quatrième quart-temps, là où toute la magie de Damian Lillard opère. On ne l’appelle pas Dame Time pour rien, et ce soir-là si Dame ne marque que 8 points au dernier quart c’est qu’il avait prévu de fermer le couvercle lui-même. Tellement fort que c’est lui même qui choisit le scénario.

R comme Russell Westbrook : totalement éteint par la performance de Damian Lillard, le Brodie n’a pas pesé sur cette série. Pire encore, le camouflet reçu des mains d’un joueur évoluant à son poste sonnera comme le glas de sa longue histoire avec OKC, puisque quelques semaines plus tard RW partira direction Houston pour tenter d’oublier cette triste fin.

S comme Seum : comme le seum de Paul George, obligé de déclarer en conférence de presse postgame que le shoot de Damian Lillard était un mauvais shoot. Première fois depuis un an qu’on employait le mot “seum” sans évoquer nos voisins belges.

T comme Twitter : des heures, des jours, presque des semaines. Si à l’époque vous aviez voulu éviter les images de Lillard face au Thunder vous n’auriez tout simplement pas pu. Des montages, des détournements, des ralentis, tout Twitter en full Lillard HD, on connait un mec (voir juste au-dessus) qui a probablement du supprimer son compte.

U comme Ukulele : parce que c’est assez dur de trouver un mot qui commence par U.

V comme Vacances : le saviez-vous, votre serviteur était en vacances ce jour-là, tranquillement établi dans le Gard avec sa petite famille. Autant vous dire que sa petite famille, ce jour-là, il ne l’a pas beaucoup vue.

W comme Winner : parce que si Damian Lillard n’a pas gagné grand chose avec Portland, personne aujourd’hui ne peut dire que l’ancien meneur des Blazers n’est pas un winner. Paradoxal.

X comme film X : comme la catégorie de ce film, interdit au moins de 18 sous peine de vivre une réaction incontrôlée.

Y comme Yeux : 20 241 personnes ce soir-là au Moda Center, donc 40 282 yeux pour voir en direct cette dinguerie, à moins qu’un Ten Shin An se cache dans le lot. Et si vous avez la ref vous êtes un roi ou une reine.

Z comme Zach Collins : important de rappeler qu’à l’époque on pensait qu’il ferait une vraie belle carrière. Important aussi de finir un tel article par une grosse punchline bien gratuite.