Paris 2024, J-100 : quel roster pour l’Équipe de France ? Qui seront les 12 appelés par Vincent Collet ?

Le 17 avr. 2024 à 15:03 par Giovanni Marriette

Équipe de France Nicolas Batum
Source image : FIBA

Alors que le play-in tournament a commencé hier soir en NBA, et que les Playoffs débuteront ce samedi dans la folie d’un Grand Rex chauffé à blanc par la communauté TrashTalk… il paraissait essentiel aujourd’hui d’aborder un tout autre sujet : les Jeux Olympiques de Paris 2024. Pourquoi ? Pour trois raisons principales, que l’on ne va pas tarder à vous présenter. “Attention chérie, ça va trancher”.

Raison n°1 : nous sommes le 17 avril et les Jeux commencent dans exactement 100 jours. 

Raison n°2 : Team USA a annoncé hier son roster pour les Jeux, et ça nous a tout de suite fait penser à l’Équipe de France.

Raison n°3 : c’est dans un mois tout pile (le 16 mai) que Vincent Collet annoncera le roster de l’EDF pour la campagne de préparation à Paris 2024

On s’est donc amusé (c’est faux, on n’a plus d’cheveux) à imaginer à quoi pourrait ressembler le squad bleu-blanc-rouge à Paris, poste par poste, en prenant en compte pas mal de critères. Le niveau intrinsèque évidemment, traduction ton pote Patrice n’est pas dans le groupe. La continuité également, puis la forme actuelle, ou les besoins de l’équipe en termes de poste et de skills. Sans oublier les considérations géopolitiques, humaines, bref un sacré beau bazar que l’on tente ici de démêler. On vous a même demandé de l’aide sous un tweet, parce que team work make the dreams work. Allez, on se lance ?

🇫🇷 AVIS AUX SÉLECTIONNEURS / SÉLECTIONNEUSES 🇫🇷

Team USA vient d’annoncer son effectif en mode Avengers pour les Jeux Olympiques de cet été.

À 100 jours de Paris 2024 (demain), qui sont vos 12 joueurs pour l’Équipe de France ? Quel serait l’effectif parfait ? 🤔

On vous écoute… pic.twitter.com/QGGecsDagA

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 16, 2024

Notre liste, établie selon les critères cités ci-dessus, et on s’explique juste en dessous, merci de rester calme et de poser cette batte :

Poste 1 : Nando De Colo, Andrew Albicy, Sylvain Francisco

Poste 2 : Evan Fournier, Frank Ntilikina

Poste 3 : Nicolas Batum, Isaia Cordinier, Bilal Coulibaly

Poste 4 : Victor Wembanyama, Guerschon Yabusele

Poste 5 : Rudy Gobert, Matthias Lessort

Incertitudes sur : Elie Okobo, Vincent Poirier, Thomas Heurtel, Matthew Strazel, Timothe Luwawu-Cabarrot

Outsiders : Killian Hayes, Nadir Hifi, Zaccharie Risacher, Moustapha Fall, Rayan Rupert, Ousmane Dieng, Rodrigue Beaubois

Nos excuses à : tous les autres

Pour commencer, sachez qu’au royaume des aveugles nous ne sommes que des borgnes. Pas tout à fait sûr pour la définition mais, en gros, partez du principe que nous n’avons ni déjeuné avec Vincent Collet et son staff, ni réussi notre examen de sélectionneur cette année. Partez également du principe que vous non plus alors allons-y gaiement, main dans la main.

Ce que l’on peut dire, tout de suite, c’est qu’avant de débattre des noms il faut débattre de la mouture de ce roster. Deux meneurs ? Trois meneurs ? Deux arrières qui peuvent jouer meneur ? Un spécialiste défensif par poste ? Et dans la raquette ? Quatre ou cinq ? On compte Nico Batum en 3 ? Evan en 2 ? Victor en 6 ?

Une raquette ultra-compétitive

Bref des questions qui se posent forcément au moment d’établir une liste et, ici, pour reprendre l’exemple des intérieurs, nous sommes partis sur ce postulat : prendre 4 “vrais” intérieurs et imaginer Nico Batum en 4 sur de potentielles séquences small-ball. Vincent Collet a parfois pris le parti de sélectionner cinq grands, mais la différence cette année sera surtout que Victor Wembanyama va prendre au moins 30 minutes à lui tout seul. On partirait donc sur deux incontournables, Rudy Gobert et Victor Wembanyama, puis deux des meilleurs joueurs d’EuroLeague cette saison, complémentaires l’un de l’autre et des deux titulaires : Matthias Lessort et Guerschon Yabusele. Ce qui nous laisse ce bon vieux Vincent Poirier sur la touche alors qu’il est dans une forme éblouissante, typiquement le genre de décision qui risque de faire arracher à Vincent Collet le peu de cheveux qu’il lui reste.

Le poste 3

Dans les ailes un seul homme intouchable : Nicolas Batum. Capitaine, expérimenté +++, capable d’être clutch en attaque et en défense, n’est-ce pas les Slovènes. A deux doigts de lui demander d’allumer la flamme olympique, et à ses côtés on a décidé de lui adjoindre un duo de soldats, monstres défensifs et vrais jokers potentiels en attaque : Isaia Cordinier et Bilal Coulibaly. Le premier connait l’Équipe de France, le second beaucoup moins (on espère aussi qu’il sera remis sur pied), mais les deux ont selon nous les compétences pour boucher des trous et plus si affinités. Nico Batum, Isaia Cordinier et Bilal Coulibaly à Paris, ce qui nous laisse sur le carreau Timothe Luwawu-Cabarrot, Zaccharie Risacher et Ousmane Dieng, un peu jeunes, un peu justes ou un peu des deux.

La ligne arrière, un vrai casse-tête

On commence par notre choix, car c’est bien au niveau des recalés que cette liste “pourrait” faire le plus parler. Nando De Colo et Evan Fournier ont chacun connu une année très compliquée, peut-être la plus dure de leur carrière. Nando sent de plus en plus le poids de l’âge, Evan n’a plus de cheveux depuis un bail, mais les deux sont à notre sens indiscutables, tant au niveau des services rendus à la nation qu’au niveau de l’expérience ou des services qu’ils peuvent encore potentiellement rendre. L’absence d’Andrew Albicy lors de la dernière Coupe du Monde a été largement commentée et la solidité défensive de l’équipe en a pâti : hop, retour aux sources pour le vétéran. Les deux dernières places de ce backcourt ? Elles partent pour Frank Ntilikina et Sylvain Francisco, solides back-ups chacun dans sa spécialité (plutôt attaque pour Sylvain, plutôt défense pour Frank), même si l’une de ces deux places était selon nous et rétrospectivement plus ou moins “réservée” à Thomas Heurtel. Mais ça c’était avant la crise et les disputes, avant la concurrence et les blessures, transition parfaite pour notre dernière section et non des moindres : les grands absents.

Des absences qui vont faire causer ?

Parmi les potentiels absences, celle de Thomas Heurtel pourrait – le cas échéant – être l’un des sujets les plus bouillants du printemps dans le basket français. En bisbille avec la FFBB pour une sombre histoire de charte concernant les joueurs évoluant pour les clubs russes ou biélorusses, Thomas Heurtel voit donc le contexte géopolitique lui souffler sa place depuis deux ans. A voir si l’une ou l’autre des parties mettra de l’eau dans son vin mais à J-100 des Jeux l’affaire semble loin d’être résolue. Bien dommage car après analyse en long et en large du vivier disponible sur les lignes arrières, il apparait que Thomas Heurtel serait la solution PARFAITE pour régler nos problèmes… Au rayon des absents de notre liste on mentionnera également Élie Okobo, que l’on avait initialement imaginé dans nos 12, mais ça c’était avant que l’on entende Coach Vince déclarer qu’il serait “sans doute obligé de prendre un des mecs qui n’ont pas joué de la saison en NBA”. Ce qui nous a illico pesto fait penser à… Frank Ntilikina, homme de Collet bien que sevré de basket depuis trop longtemps. Attention tout de même, si Collet venait à appeler Ntilikina, c’est peut-être bien Andrew Albiciy qui en ferait les frais, du fait d’un profil identique de super défenseur. Killian Hayes est également sevré de basket mais lui n’est pas du tout un homme de Collet, déso, dur pour Killian, dur – surtout – pour le soldat Poirier aussi qui souffre surtout d’une concurrence assez folle (et de notre choix de ne prendre que quatre grands), Poirier qui, comme Okobo d’ailleurs (ou… Strazel) ferait sans doute un bon treizième homme en cas de forfait.

Nando De Colo, Andrew Albicy, Sylvain Francisco, Evan Fournier, Frank Ntilikina, Nicolas Batum, Isaia Cordinier, Bilal Coulibaly, Victor Wembanyama, Guerschon Yabusele, Rudy Gobert et Matthias Lessort sont donc nos 12 pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. A 100 jours de la compétition les choses peuvent encore évoluer, au gré des Playoffs des uns ou des blessures des autres. On se retrouve dans 30 jours, pour voir si vous nous surnommerez “Grand Oracle”… ou pas.