Equipe de France : gueule de bois et 3ème place pour les quarts de finale

Toute l’équipe de France tenait à rassurer avant le début de ce dernier match de poule contre la Serbie : pas de calcul, pas de baisse d’intensité, il va falloir aller chercher une deuxième place et rester dans le rythme. Les actes n’ont pas fait échos aux  mots. La Serbie s’impose assez facilement 77-65 pour finir première du groupe. La France retombe troisième, et jouera son quart de finale mercredi.

Krstic : un ennemi connu mais redoutable

La Serbie est une équipe qui joue un basket classique, assez traditionnel, mais très efficace. Le début de match annonce la couleur : la France ne finira pas à plus de 100 points, c’est certain. Il va y avoir de la défense, du jeu dur, de l’intensité sous les panneaux. Dans une salle clairement acquise à la joyeuse bande serbe, les français vont assister à une démonstration de la principale menace adverse : Nenad Krstic. En effet, le voilà qui plante 8 points en 4 minutes, sur les 11 de la Serbie. Il finira à 19 points. Mais notre Wilt Chamberlain à nous, Alexis Ajinca tient la baraque et  fini le premier quart temps avec 6 points et 2 rebonds. De Colo met un shoot au buzzer pour  permettre à la France de rester à deux points derrière (19-17).

Mais l’EDF ne nous rassure pas : Tony Parker est absent, Gelabale n’est pas en réussite, Ajinca fait rapidement sa deuxième faute. La Serbie, grâce à son coach le sorcier Ivkovic, redouble d’intensité sous les panneaux. Les intérieurs français sont dominés au rebond, surtout sans Ajinca sur le parquet. Lauvergne fait trop de fautes, Pietrus aussi. Antoine Diot rentre pour Parker, et apporte sa défense et sa réussite à 3 points. Mais, comme tout le monde l’avait prédit, c’est dans la peinture que le match se gagnera : et de ce point de vue, Ajinca était indispensable à la troupe de Collet. Sa rentrée à 7:40 du deuxième quart temps change la physionomie de l’attaque comme de la défense. Krstic sur le banc, il profite d’un mismatch contre Stimac. Sa venue coïncide avec un temps fort français en milieu de deuxième quart temps : contre de Nicolas Batum, contre de Chamberlain Ajinca, 29-26 pour la France. Mais les Serbes sont une bande bien éduquée, et ne se laissent pas faire. Avec les deux équipes dans la pénalité, chaque faute coûte cher. Krstic en profite, Nedovic aussi, et la Serbie finie sa mi-temps en tête, 38-31.

Manque d’intensité, de concentration, de réussite…

Et ça aurait pu être pire. La Serbie n’a shooté qu’à 44% aux LF. 20 % à trois points. Mais en face, les cadres ne sont clairement pas au niveau : TP est bloqué à 2 petits points, Gelabale est absent, Batum n’est plus le Batman qui s’était démultiplié contre la Lettonie. Les Serbes prennent de l’avance au 3ème quart temps, toujours avec la même formule : rebond, exécution, agressivité. Pas de paniers faciles, les contre attaques sont avortées. En face, nos français sont parfois en train de marcher. Parker met un lay-up, champagne. Mais à 6 minutes du 3ème quart temps, le tableau affiche +12 (50-38) pour les Serbes: ouille. Heureusement qu’assez rapidement ils  se retrouvent dans la pénalité : Boris Diaw, qui finira à 12 points et 5 rebonds, va sur la ligne et permet à son équipe de revenir à -7 (50-43). Parker se réveil, il vient d’enfiler 8 points en 8 minutes, en plus de 5 passes décisives. Mais un shoot improbable au buzzer permet à la Serbie d’entamer le 4ème avec une avance de 9 points (60-51).

Le 3ème quart temps avait mal fini, le 4ème débutera mal aussi. And 1 à cause d’une faute de Diaw. Collet est à court de solution, même Pietrus n’arrive pas à défendre. Ce ne sera pas le match référence, c’est certain. Bogdanovic (14 points) plante un 3 points à un mètre derrière la ligne. La réussite est du côté serbe. Quelques minutes se sont écoulées mais c’est déjà fini. De Colo tente bien de répondre, avec une belle agressivité défensive comme offensive. La France, grâce à lui, reviendra à 7 points à 3 minutes de la fin (72-65). Mais la France ne concrétise même pas les paniers pourtant faciles : à ce niveau là, c’est un match à oublier pour Mike Gelabale (2 points à 0/3 aux tirs…).

La Serbie s’impose finalement 77-65, dans un match brouillon et pas vraiment transcendant. Sans constance et sans réussite, on a un peu peur pour l’EDF, qui connaitra son adversaire demain soir. Celui-ci ne lui fera pas de cadeau, quel qu’il soit. Mais on sait que c’est une habitude très française que de se surpasser quand on est en danger. C’est un peu faible comme argument, mais bon…

Performances notables :

Serbie:

Krstic : 19 pts, 4 rebs, 4 passes

Nedovic : 17 pts, 5/8 à 3pts

France :

Ajinca : 12 pts, 4 rebs, 6/7 au shoot.

Diaw : 12 pts, 5 rebs

Batum :12 pts, 7 rebs