Pacers – Hawks, Analyse du Game 2 : victoire dans la douleur pour Indiana, enfin un peu d’air !

Le 23 avr. 2014 à 09:41 par Bastien Fontanieu

Le réveil tant attendu. Le dernier ? Possible, mais surtout enfin crédible. Les Pacers ont activé leur mode Indiana basketball en seconde mi-temps hier soir, afin d’écarter les Hawks et égaliser à 1 partout dans la série. Direction Atlanta pour les deux prochaines rencontres.

Ce qu’on attendait

Si le pronostic annoncé la veille a été plus ou moins respecté avec une quinzaine de points d’écart lors du buzzer final, c’est peu dire si le scénario n’a pas été respecté. On voulait voir des Pacers conquérants d’entrée de jeu, des progrès concernant le groupe de Frank Vogel et un public ultra-hostile, il aura fallu attendre une mi-temps bien inquiétante pour obtenir tout ça. Paul George défendait pourtant sur Jeff Teague, le rythme était accéléré pour mettre la pression sur la défense des visiteurs, mais rien n’y faisait : les 24 premières minutes ont été largement en faveur d’Atlanta, alors qu’on attendait justement l’inverse. C’est donc en seconde mi-temps que le feu a été déclaré.

Ce qui s’est passé

Portés héroïquement par un Luis Scola exemplaire en début de match, l’argentin y allant de ses points et surtout de ses vamos ravageurs, les Pacers seront d’abord dans le doute complet en voyant l’équipe d’en face bombarder des quatre coins du parquet. Antic, Millsap, Teague : tout le monde y allait de son petit trois-points et Atlanta parvenait à réaliser l’impossible en menant une nouvelle fois son adversaire dans le jeu. Il faudra une agressivité retrouvée et un peu de paresse dans le second quart-temps pour permettre au score de se réduire, mais à la pause les Hawks dominent à la surprise générale. Dans le troisième quart-temps, difficile d’imaginer meilleur déclic pour Paul George et ses potes. Le All Star, au four et au moulin hier soir, montre la voie et tout le monde suit : défense dingue, culot en attaque, un peu de trashtalking et le Gold Swagger d’Indiana est de retour. Atlanta mange un sale 31 à 13 dans ces 12 minutes, le dernier quart-temps n’étant qu’une formalité surtout après avoir vu PG planter un trois au buzzer pour faire exploser le BankersLife FieldHouse. Un peu de garbage ici, beaucoup de sourires là, les Pacers s’imposent devant leur public avec la manière, mais ce fût dur.

Il a abusé : Pero Antic

On en parlait justement dans la preview de la veille, annonçant que la soirée serait difficile pour Roy Hibbert si le macédonien plantait ses tirs extérieurs. On a pu admirer le jeu des Hawks quand l’adresse n’est pas au rendez-vous, surtout le pivot chauve qui a aidé à reconstruire trois écoles et deux églises à distance : 5 points à 2/9 au tir dont 1/5 derrière la ligne à trois points, le sniper s’est gouré de jeu et a préféré faire du chamboule-tout. Mention honorable pour Kyle Korver également qui est payé pour mettre ses tirs mais n’a pu en mettre qu’un seul en 27 minutes. Le ratio est aussi puissant que celui d’Omer Asik.

Il a assuré : Paul George

Si Luis Scola a été l’homme de la rencontre pour Indiana grâce à son leadership et l’étincelle qu’il a créé en sortie de banc, les honneurs reviennent quand même au final à Paul George qui a enfin joué comme le All Star qu’il est. Un peu tendre en début de match sur Jeff Teague, l’ailier a finalement enclenché le mode furie à la pause pour faire ce qu’il sait faire de mieux : rendre son adversaire fou des deux côtés du terrain. Trop intense en aide défensive, trop patient en attaque, trop récompensé et appliqué, PG  a fait exploser à lui seul son public et a rappelé à pas mal de monde que le blabla se faisait après plusieurs mauvaises performances en PlayOffs, pas une seule.

La citation du match : David West

“On veut construire sur ce qu’on vient de faire. On veut garder la même agressivité, c’est sûr qu’à la maison ils vont mieux jouer mais on va là-bas pour reprendre le contrôle de la série.”

Et maintenant ?

Prochaine rencontre dans la nuit du Jeudi 24 Avril, à 1h du matin. Les Pacers n’ont gagné que deux matchs en 7 ans à Atlanta, ils devront y réaliser un gros match pour deux raisons très simples. La première, montrer que le numéro un de la Conférence Est c’est eux et personne d’autres. La deuxième, c’est qu’une bonne seconde mi-temps devant son public c’est pas que du bluff. On croise les doigts dans l’Indiana…

Source image : Twitter


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